Les 4 sources d’information qui impactent notre confiance en notre capacité de réussite
Les scientifiques nomment notre confiance en nous le sentiment d’efficacité personnelle (SEP).
Ce sentiment correspond à « la confiance que nous avons en notre capacité à réussir une performance ou à mener à bien un projet précis ».
Les recherches scientifiques démontrent que notre confiance en nous détermine dans une large mesure nos performances. Par conséquent, notre sentiment d’efficacité personnelle (SEP) influence la manière dont nous allons travailler pour atteindre notre but. Ainsi, il conditionne notre niveau de réussite à un concours en impactant puissamment la manière dont nous abordons notre objectif.
Si vous n’avez pas encore découvert ce concept et que vous souhaitez en apprendre davantage, cliquez ici. Dans ce nouvel article, nous allons continuer notre réflexion et découvrir les 4 sources d’information qui définissent notre SEP.
Source n°1 : Confiance et expériences antérieures
Nos expériences de réussite nous servent d’indicateurs quant à nos capacités. Elles bâtissent solidement les croyances que nous avons sur nos possibilités de réussite. De la même manière, nos échecs impactent notre SEP. Ils peuvent même le ruiner totalement dans certains cas. Je vais vous partager une histoire à ce sujet.
L’histoire de Pierre
J’ai accompagné il y a quelques années un étudiant plongé dans une situation très problématique. Pierre était un jeune homme intelligent qui était péniblement parvenu en dernière année d’étude d’ostéopathie.
Pour valider leurs acquis et obtenir leurs diplômes, les étudiants en ostéopathie doivent valider deux types d’examens :
- des examens théoriques ( épreuve sur une feuille, comme pour n’importe quel contrôle classique)
- des examens pratiques (démonstration du savoir-faire en traitant un patient réel devant un jury)
Pierre était victime du problème suivant. Il perdait de plus en plus ses moyens à chaque examen pratique. Quelques mauvaises expériences négatives consécutives l’ont fait rentrer dans un cercle vicieux. Aussi, il était arrivé au point où le simple fait d’entrer dans la salle de pratique le remplissait de doutes. Il n’était plus capable de s’exprimer correctement. Bien plus, il ne répondait pas correctement à des questions alors qu’il connaissait les réponses. Son SEP était au plus bas et il songeait régulièrement à arrêter ses études.
Nous avons travaillé ensemble sur cette perte de moyens et sur toutes les conséquences de celle-ci. Nous avons mis en place des stratégies pour améliorer la confiance en soi et l’estime de soi. En parallèle, nous avons fait en sorte de réduire son stress. Par ailleurs, nous avons consolidé sa vision de l’avenir…
Les progrès de Pierre
Suite au coaching que nous avons fait ensemble Pierre a décroché son diplôme avec brio. Le travail qu’il a fait sur lui a permis de décrocher un 18/20 en examen pratique. Ce changement a été tellement spectaculaire. Lors de la remise des diplômes, le directeur de son école l’a qualifié de «remontée spectaculaire de l’année».
Aujourd’hui encore, cette expérience a un impact positif sur la vie de Pierre. En effet, il sait qu’il peut sortir d’une situation problématique et atteindre ses objectifs. D’ailleurs, il a continué ses études en se formant à la médecine chinoise. 4 ans plus tard, il a obtenu son diplôme de praticien en médecine chinoise.
Le parcours de Pierre démontre que les expériences de progrès peuvent nous servir de repère. De fait, elle nous permettent de croire que nous pouvons progresser dans d’autres domaines.
Source n°2 : Confiance et apprentissage social
Observation, SEP et auto-évaluation
Le simple fait d’observer les autres et d’évaluer leur niveau de capacité a une incidence sur notre SEP. En effet, cela nous renseigne sur nos éventuelles capacités et cela influence nos attentes. Bien sûr, plus les personnes que l’on observe sont proches de nous (âge, sexe) plus nous sommes susceptibles d’être impactés par ces observations.
Si je suis débutant au skateboard. L’observation d’un autre débutant qui réussit rapidement à effectuer une figure aura des répercussions sur mon SEP. En somme je peux me sentir capable de réussir à effectuer cette figure en peu de temps.
Au contraire, l’impact sera autre si je vois un champion apprendre à réaliser cette figure en peu de temps. De fait, je ne croirai pas forcément que je suis capable d’en faire autant ! Je ne suis pas un champion après tout. En définitive, mon SEP sera moins sensible à l’observation du champion qu’à celle du débutant. C’est simple à comprendre, qu’en pensez-vous ?
Du reste, l’observation d’un de nos pairs peut également nous informer sur des stratégies gagnantes à employer. Cet apprentissage nous fait gagner ainsi en compétences ce qui aura bien sûr un impact sur notre SEP. Prenons l’exemple de la pratique de l’escalade en gymnase.
Observation, SEP et apprentissage
Pour comprendre, prenons l’exemple de l’escalade. Si j’observe Guillaume escalader un mur et utiliser certaines prises pour dépasser un passage difficile. Suite à cela, je vois d’autres personnes utiliser d’autres prises que Guillaume. Cependant, elles échouent à négocier ce même passage difficile.
Je peux en déduire que la personne qui réussit là où les autres échouent est plus expérimentée. En d’autres termes, je suppose qu’elle a sélectionné les prises qu’elle utilise par essai-erreur. Guillaume a sûrement essayé d’escalader ce passage un grand nombre de fois. Avec le temps, il a trouvé la bonne combinaison de prises.
Bien entendu, la réussite de Guillaume peut venir d’autres facteurs, comme la souplesse, la force, etc… Cependant, le choix des prises peut être décisif dans un passage délicat). Fort de cette observation, je peux me sentir plus capable de réussir à escalader ce passage difficile. De fait, je bénéficie par procuration de l’expérience de Guillaume.
Source n°3 : Confiance et feedbacks de l’environnement
Les « feedbacks » sont les « retours » de notre environnement. Ce sont les « messages » provenant de personnes d’autorité ou d’influence. Il s’agit des encouragements, des conseils et des évaluations que nous recevons en retour à nos actes. Les feedbacks un fort impact sur notre SEP.
Bien entendu cet effet est variable en fonction des contextes et des individus. Néanmoins il est certain que la persuasion verbale peut aider un individu à ne pas abandonner quand il est en proie à de grosses difficultés. En revanche, des critiques et remarques dénigrantes accélèreraient l’abandon du même individu et précipiteraient son échec.
Impact de l’environnement sur la réussite en PACES
J’ai eu l’occasion d’interroger un grand nombre d’étudiants ayant réussi le concours de PACES à ce sujet. Je leur ai demandé :
« Quel impact tes parents ont eu sur ta réussite au concours ?»
Tous ont répondu que leurs parents les ont énormément aidés à réussir. Certains ont même affirmé que sans l’aide psychologique et logistique (administratif, petits plats sains, lessive…) de leurs parents ils n’auraient pas pu réussir la PACES.
Par ailleurs, j’ai coaché des étudiants qui avaient un environnement familial néfaste et décourageant. Cette négativité ambiante se montrait lourde de conséquences. Je pense à une jeune étudiante dont l’un des parents était convaincu que «si elle n’avait pas des cernes de 6 pieds de long sous chaque oeil, c’est qu’elle ne se « donnait pas à fond » et qu’elle échouerait obligatoirement…» Quand on connait le fonctionnement du cerveau on sait à quel point une telle affirmation est fausse, stupide, dangereuse.
La pauvre étudiante ne se sentait, bien évidemment, pas encouragée. Ces remarques et critiques ont tourné en boucle dans sa tête. Ainsi elle a été déconcentrée et découragée alors même qu’elle essayait de se motiver. Dans son cas, un environnement familial plus sain et aidant aurait fait une différence énorme sur son SEP et augmenterait considérablement ses chances de réussite.
Les critiques et autres phrases toxiques ont le chic de jaillir dans nos esprits lorsque nous tentons de mobiliser notre volonté et notre énergie. C’est d’ailleurs dans ces moments là que des encouragements sincères peuvent nous apporter le petit coup de pouce nécessaire et faire toute la différence.
Source n°4 : Confiance et état psycho-émotionnel
La 4ième source d’information influençant le SEP pourrait être appelée « notre ambiance intérieure ». Pour faire simple, « suis-je stable émotionnellement ou mes sentiments ont-ils tendance à jouer au yoyo ? »
Une personne instable qui vit en permanence des marasmes émotionnels sait par expérience que son humeur, sa motivation, sont changeantes. Aussi, cela a tendance à affaiblir son SEP. De fait, elle ne sait pas si elle se trouvera dans les bonnes dispositions mentales pour réussir son examen le jour J. Évidemment cela n’a rien de rassurant. D’ailleurs, d’après Jacques Lecomte, chargé de cours à l’université Paris X Nanterre (Sciences de l’éducation) :
« Les traitements qui améliorent les réactions émotionnelles, accroissent le sentiment de capacité de gestion du stress et les performances des personnes en question. »
C’est là que les outils de gestion des émotions, du stress et des techniques de préparation mentale entrent en jeu. C’est d’ailleurs un axe de travail crucial pour favoriser notre équilibre et nos chances de réussite.
A ce sujet, vous trouverez une technique puissante pour influencer notre état psycho-émotionnel dans mon Ebook «7 Techniques pour un cerveau ultra-performant». Dans un prochain article, nous découvrirons des stratégies pour améliorer notre confiance en notre capacité à réussir.
D’ici notre prochain échange, rappelez-vous que vous avez en vous tout ce dont vous avez besoin pour atteindre vos objectif car :
« Chaque jour nous construisons le cerveau que nous aurons demain. »
Avec confiance et motivation 😉
Roman Buchta
Je suis ok avec tout cela
J’ai aussi pratiqué ces techniques mais pas sur les sujets proposés
À bientôt
Amicalement
Sylviane
Merci de votre retour.