L’excès de stress comme l’absence de stress est tout sauf quelque chose d’enviable.
Trop de stress nous amoindrit et nous empêche d’utiliser notre intelligence à son plein potentiel.
A l’opposé, aucun stress fait de nous une chose amorphe sans aucun tonus ni énergie.
Il est donc nécessaire d’avoir du stress en soi et cela peut même être crucial pour pouvoir performer le jour J d’un concours ou d’une compétition.
Pourtant, certains vivent le stress comme quelque chose d’extrêmement douloureux alors que d’autres ressentent le stress comme un véritable booster qui les aide à être bien présent à ce qu’ils font et à se dépasser.
Pourquoi ces différences ?
C’est la question que s’est posée une équipe de chercheurs de l’université d’Amsterdam dans cette étude.
Les conclusions sont les suivantes. Pour remplacer le mauvais stress (dystress) par du bon stress (eustress), 2 clés doivent être présentes.
Clés #1 : Le stress doit être provoqué par le challenge que nous vivons et non par une cause extérieure
Quand nous sommes au début d’une épreuve, le stress provoqué par l’importance de ce défi nous éveille et nous agite. De l’adrénaline, du cortisol et du sucre sont libérés dans nos corps et cela nous donne une « giclée d’énergie ». Dans ce cas, le stress est bien provoqué par le challenge que nous vivons. Attention, ce stress ne sera positif que si et seulement si la clé numéro deux est présente.
A l’inverse, si nous apprenons le décès d’un de nos proches et que nous pensons que ce décès va très certainement provoquer des soucis d’héritage, nous serons stressés par cet événement. Si tout cela se produit en période de concours ou de révision, il y a de fortes chances pour que nous nous sentions stressés par cette histoire et que nous ayons du mal à nous concentrer ainsi qu’à mobiliser l’énergie dont nous avons besoin pour réussir. Oui, l’exemple que j’ai choisi est extrême afin de comprendre d’emblée le phénomène. Dieu soit loué, nos performances intellectuelles ou physiques ne sont pas toujours mises à aussi rude épreuve.
Un bon stress est provoqué par le défi que nous vivons et non par une cause extérieure.
Clés #2 : Pour transformer le mauvais stress en bon stress, nous devons nous sentir capable de réussir
Notre capacité à rendre le stress aidant dépend de notre sentiment d’efficacité personnelle (SEP) que l’on peut aussi appeler « confiance en notre capacité de réussite ». Si on y réfléchit quelques instants, on constate que c’est très logique. Se sentir incapable de réussir un concours et voir celui-ci se rapprocher génère un sentiment d’anxiété ou même d’angoisse. C’est comme ne pas pouvoir échapper à quelque chose qui va mal se passer. Je ne connais personne qui apprécie cela…
Par ailleurs si le concours, la compétition se révèle être beaucoup trop facile pour nous, il est possible que nous n’éprouvions pas de stress, ni avant le challenge, ni pendant. Imaginez repasser un examen de niveau CM2 en mathématiques. Dans ce cas que ressent-on ? La réponse tient en un mot, de l’ennui.
Si notre compétition représente un vrai défi. Si réussir cet examen est un challenge mais que nous nous sentons capable de réussir celui-ci. Que va-t’il se passer ? Rappelez-vous la dernière fois que cela vous est arrivé. La dernière fois où vous vous êtes sentis capable de réussir tel ou tel examen, oral ou compétition. Qu’avez-vous ressenti juste avant celui-ci? Et oui, vous étiez « Chaud », prêt à en découdre, agité, excité et comme un peu anxieux, impatient qu’arrive l’heure fatidique. Vous ressentiez du bon stress.
Pour ressentir du bon stress, il faut se sentir capable de réussir le concours en question.
Conclusion
Il existe bel et bien une recette pour créer le bon stress et celle-ci se résume en deux clés :
- Un bon stress est provoqué par le défi que nous vivons et non par une cause extérieure
- Pour ressentir du bon stress, il faut se sentir capable de réussir le défi qui provoque ce stress
Comme nous l’avons vu dans l’article « Sortez la tête de l’eau grâce à ces 3 axes de gestion du stress ! » il existe différents moyens pour réduire le stress et l’anxiété, et ceux-ci peuvent être cumulés. Nous avons tous une façon particulière de vivre nos défis et chacun a plus d’affinité avec certains outils qu’avec d’autres. Dans un prochain article, nous étudierons des astuces pour transformer le mauvais stress en bon stress. Cependant, j’ai envie de vous poser une question. Selon-vous, que pouvons-nous faire pour transformer le mauvais stress en bon stress ? Avez-vous déjà testé des astuces qui fonctionnent vraiment pour vous ? Ce serait vraiment sympa de les partager entre vous. La vie est plus belle quand la réussite de chacun contribue à la réussite de tous, n’est-ce pas ?
D’ici notre prochaine communication rappelez-vous que vous êtes plein de promesses car :
« Chaque jour nous construisons le cerveau que nous aurons demain ! »
Avec confiance et motivation 😉
Roman Buchta
Merci Roman pour cet article.
C’est très intéressant de découvrir que le mauvais stress peut devenir du bon stress !
Cela m’aide à surmonter mes appréhensions.
Merci pour ton retour 😉
Oui je trouve aussi cela très intéressant et encourageant !
Excellente continuation à toi
En général, il est vrai que lorsque j' »interroge » un stress dû à un événement extérieur, je me rends vite compte que la menace que je perçois de la situation est disproportionnée. En dédramatisant les conséquences d’une situation et en ayant confiance en ses capacités à réussir ou à rebondir face à l’échec, nous développons une énergie qui permet de surmonter toutes les situations.
Bonjour Roman,
Un grand merci Roman pour cette analyse très juste. Faire la différence entre le bon et le mauvais stress nous aide à progresser. Effectivement, la base de tout est la confiance en soi et en nos capacités. Le stress vient ensuite et nous rappelle qu’on a certainement encore du travail à faire sur soi 🙂